Allocution prononcée à la Place des nations de l’Exposition universelle en réponse au mot de bienvenue de Pierre Dupuy - 25 juillet 1967

Monsieur l’ambassadeur,
Monsieur le Premier ministre,
Messieurs les ministres,
Mesdames, Messieurs,

Combien est impressionnante cette imposante, cette magnifique réception à L’exposition universelle canadienne de Montréal. Combien sont émouvantes les paroles qui viennent d’être prononcées pour définir la part que la France a l’honneur et l’avantage de prendre à cette immense manifestation de l’activité humaine. Elle le fait de grand cœur, elle le fait telle qu’elle est, moralement et matériellement. Elle le fait avec ce qu’elle peut, dans la période moderne, tirer de son propre génie et qui est toujours, aujourd’hui comme jadis, et je le pense comme ce sera demain, au service de l’homme. Du reste, je sais avant même de l’avoir visitée que cette extraordinaire exposition est consacrée au service de l’homme. C’est un témoignage de plus, c’est le premier témoignage qu’il convient de lui rendre et c’est le témoignage que la France lui rend.

Avec beaucoup de plaisir et d’intérêt, je vais donc visiter l’Exposition, le pavillon de la France, le pavillon du Canada, le pavillon du Québec et quelques instants, les pavillons d’un certain nombre de pays du monde qui, même quand ils se trouvent, en apparence, plus ou moins dans des camps séparés, sont tous des amis de la France et c’est son honneur à elle de le dire et de l’avoir voulu.

Je n’aurai garde de terminer sans dire, qu’en tant que Français c’est une joie particulière pour moi, de constater que cela se fait à Montréal, sur le sol du Québec, du Canada français. Vive le Canada et vive le Québec!

Source : Renée Lescop, Le pari québécois du général de Gaulle, Montréal, Boréal Express, 1981, pp. 167-168.